Contact :
Oracle of Shadows & Light, édition américaine (Lucy Cavendish, Jasmine Becket-Griffith)
Texte : Lucy Cavendish
Illustrations : Jasmine Becket-Griffith
Éditeur : Beyond Words/Simon Pulse (Simon and Schuster)
Deux ans après la parution originale de Oracle of Shadows & Light, voici depuis avril 2012 la nouvelle édition, commercialisée aux États-Unis. Ayant reçu ce coffret ce lundi, en voici une petite présentation afin de mettre en avant les principales différences entre les deux.
Le nouveau coffret
Qui dit nouvelle édition, dit nouveau coffret. Et qui dit nouveau coffret dit… changement. Voyons donc ce qui change par rapport à la version originale.
On retrouve le format auquel le duo Becket-Griffith/Cavendish a habitué les amateurs de son travail : le jeu (45 cartes) accompagné d’un livret explicatif, le tout dans un joli coffret cartonné, exactement au même format (visuel et dimensions) que ceux des éditions Blue Angel. À l’intérieur sont hébergés le jeu et le livre accompagnateur. Le seul changement notoire – mise à part bien sûr l’illustration de couverture – est l’écrin qui permet d’accueillir le jeu dans le coffret, permettant ainsi d’éviter que les cartes ne se promènent à l’intérieur de celui-ci.
Les cartes
Voici certainement le moment crucial de cette critique. En effet, nombreux sont ceux et celles qui doivent se demander en quoi le jeu en lui-même a été modifié. Ces quelques détails permettront d’en avoir une idée plus nette.
Les changements de point de vue
En tout, sept lames ont été modifiées ou changées : « The Absinthe Fairy » (n°2), « I Am Kali » (n°13), « Angel of Alchemy » (n°21), « Carousel Fairy » (n°26), « Shallow Grave » (n°29), « Carnivorous Greenhouse » (n°38), « Nautilus Princess » (n°41). Certaines conservent l’illustration d’origine mais montrent la scène ou le personnage sous un point de vue différent. Ainsi, « I Am Kali » (n°13) présente le même personnage à ceci près qu’il est en gros plan dans la nouvelle édition : seuls la tête et le haut du buste sont visibles là où le jeu original montrait Kali en pied dans une sorte d’entrebâillement.
« Angel of Alchemy » (n°21) a suivi le même type de traitement en se focalisant sur le panneau central du triptyque original. En d’autres termes, la nouvelle lame n°21 est désormais le dos des cartes du jeu original. La carte n°41 – « Nautilus Princess » – a été modifiée de façon similaire à Kali en montrant un détail agrandi de la version originale : le personnage est donc dépeint au moyen d’un gros plan prenant en compte sa tête et le coquillage (un nautile) qu’il serre contre lui.
Les lames redessinées
Les autres lames ont été redessinées, tantôt pour présenter la même scène que l’originale mais avec des personnages différents (auquel cas elles conservent le même nom, comme « Shallow Grave », n°29), tantôt pour illustrer quelque chose de complètement différent de ce que l’on voit dans le jeu original. C’est le cas de « Fairy of the Divine Hand », qui vient remplacer « The Absinthe Fairy » (n°2).
De la même manière, la « Carousel Fairy » (n°26) cède la place aux « Three Fates » et la « Carnivorous Greenhouse » (n°38) à la « Carnivorous Flower Fairy ». La carte qui vient remplacer celle de l’édition originale reste chaque fois dans le même ordre d’idées et conserve scrupuleusement le même message divinatoire visible sur la lame en dessous de son nom. Bien sûr, dans le livre accompagnateur, les paragraphes qui donnent la parole aux personnages et expliquent leur portée divinatoire ont été modifiés en conséquence.
Le dos des cartes
La dernière modification significative au niveau des cartes se situe au dos de celles-ci. Là où l’édition originale montrait le panneau central de « l’Ange de l’Alchimie » (n°21), la nouvelle ne reprend pas une lame existante mais dépeint une mystérieuse serrure apparemment posée sur un mur qui se craquèle à certains endroits.
Le livret accompagnateur
Broché et fait sur le même modèle que celui de l’édition originale, le livret accompagnateur présente lui aussi quelques changements non négligeables. En effet, là où celui de l’édition originale possède 136 pages, celui-ci en contient 160.
Les changements de forme…
La forme a subi quelques petits changements. Si le plan général du livre reste identique (introduction au jeu puis détails des cartes), l’introduction est allongée d’une dizaine de pages et la mise en page est légèrement modifiée : la police de caractères est légèrement plus grande et les titres des paragraphes sont mis en évidence. Ceci explique en partie la différence de pagination entre les deux versions.
… et de contenu
Au niveau du contenu de l’introduction, certaines choses présentes dans la version originale ont été tronquées dans cette nouvelle version, comme par exemple les quelques explications que donne Lucy Cavendish sur les principales différences entre un oracle et un tarot (2ème éd. p. 26 ; 1ère éd. p. 21) ou encore les conseils prodigués pour apprendre à se servir du jeu (2ème éd. p. 28 ; 1ère éd. p. 22).
En contrepartie, on trouve dans l’édition américaine deux modes de tirage supplémentaires. Ainsi, le livre contient la « Simple, past, and future spread » (le tirage du passé, du présent et du futur) mais escamote les indications sur les « leaping cards » (celles qui « s’échappent » lorsqu’on mélange les cartes avant un tirage), qui ont été déplacées en p. 38 ; la « simple Celtic cross spread » (le tirage en croix celtique simple) et la « hidden and revealed spread » (le tirage de ce qui est caché et révélé). Les deux tirages additionnels sont « the Star of Love spread » (le tirage de l’Étoile de l’Amour) en cinq lames et la « solve-a-problem spread » (tirage pour trouver la solution à un problème) en cinq cartes également.
Les paragraphes qui suivent sont consacrés à des conseils d’utilisation de l’oracle (on y retrouve notamment celui sur les cartes « échappées » qui n’apparaissait pas plus tôt). Il est cependant dommage que dans cette nouvelle édition, les références aux autres oracles de Lucy Cavendish aient purement et simplement disparu tandis qu’elles apparaissaient dans l’édition originale. En effet, ces jeux – Oracle of the Dragonfae et Wild Wisdom of the Faery Oracle – sont tout aussi bons que ceux créés par le duo Cavendish/Becket-Griffith, d’autant que l’édition originale attire l’attention du lecteur sur le fait que ces oracles peuvent être utilisés ensemble sans aucun problème.
Les présentations des cartes et les explications qui les concernent suivent le même modèle et le même plan que dans l’édition originale. On note bien sûr que les nouvelles cartes ont pris la place des anciennes là où les lames du jeu ont été remplacées.
Remarque
Aux curieux qui seraient déçus de ne pas avoir ici un aperçu des nouvelles lames, je répondrai ceci : non, je ne les montrerai pas en ces pages. Pourquoi ? Parce que cela gâcherait la surprise… et le plaisir de les découvrir vous-mêmes lorsque vous ouvrirez votre coffret fraîchement reçu ! Et un tel plaisir, c’est sacré.
En conclusion
Ce coffret vaut le coût, ne serait-ce que pour voir les différentes variantes des lames déjà présentes dans l’édition originale. Les nouvelles lames, qui remplacent quelques-unes des lames originelles, sont également splendides, attendrissantes et tout aussi évocatrices au niveau divinatoire. Que les collectionneurs se rassurent : ils peuvent se ruer dessus sans aucune retenue, ils ne seront pas déçus !
Après avoir été disponible dans un premier temps dans les pays anglophones uniquement, ce coffret est désormais présent dans les boutiques en ligne francophones comme Amazon.fr (depuis début juillet).
Référence exacte
Lucy CAVENDISH, Jasmine BECKET-GRIFFITH. Oracle of Shadows & Light. Hillsboro (Oregon): Beyond Words/New York: Simon Pulse (Simon Schuster), April 2012.
ISBN : 978-1-58270-305-3
(© Morrigann Moonshadow, le 12 juillet 2012. Reproduction partielle ou totale strictement interdite.)
Hm hmmm 😀
Quand je reviendrais sur Paris, une petite boutique bien connue proposeras peut etre le nouveau coffret, juste pour le voir et juste pour comparé.
Non mais ce jeu est surprenant, je l’ai depuis Février et il m’a bien surprise!
Coucou Glover 🙂
Je pense que quand tu passeras à nouveau par Paris tu pourras voir “en direct-live” ce joli coffret 😉
En tout cas, ce jeu est toujours aussi envoûtant, et n’a rien perdu de sa qualité avec cette nouvelle édition!
À très vite,
Morrigann