« Into the Labyrinth » / « Au Cœur du Labyrinthe »

Le Chaudron de Morrigann: Labyrinth, movie posterCe tirage a été créé dans des circonstances quelque peu particulières puisqu’il est un hommage à David Bowie, décédé ce dimanche 10 janvier 2016. Comme tout un chacun ou presque, j’ai été très touchée par la triste nouvelle, qui m’a tout d’abord parue impossible avant de s’installer peu à peu dans une réalité tangible. Tandis que les hommages se multipliaient sur la toile et ailleurs, l’idée d’un tirage spécial qui serait un clin d’œil appuyé à l’artiste et à ses multiples facettes a peu à peu germé.

C’est naturellement que le film « Labyrinth » s’est imposé comme point de connexion entre les nombreux talents de celui qui a incarné avec brio Jareth, le Roi des Gobelins. De plus, ce film réunit des thèmes et ingrédients qui m’accompagnent au quotidien, mais aussi dans mes activités professionnelles : féerie, magie, musique, dépassement de soi, résolution d’énigmes, rencontres inattendues, etc.

L’élaboration du tirage s’est ensuite faite d’elle-même, grâce aux principaux éléments de l’histoire et à leur portée symbolique. Ainsi, il est possible de prolonger la magie du film en interrogeant les cartes sur la meilleure manière de réaliser son objectif, avec pourquoi pas en ambiance sonore la bande-originale !

Objet

Aider le consultant à trouver la bonne manière de résoudre un problème ou une difficulté qui se pose à lui, mais aussi à anticiper le parcours qu’il aura à accomplir pour atteindre un but qu’il s’est fixé et qui lui tient particulièrement à cœur. Ce tirage montre ce qu’il devra mettre en œuvre pour parvenir à ses fins et réaliser son objectif.

Le tirage

Après avoir mélangé et coupé le jeu, on tire onze cartes que l’on dispose comme suit :

Le Chaudron de Morrigann: "Into the Labyrinth" / "Au Cœur du Labyrinthe"

Lecture et interprétation

Ce tirage est composé de trois parties principales. La première dépeint le consultant face à sa quête, la deuxième illustre son parcours à l’intérieur du Labyrinthe, et la troisième donne une ouverture sur l’aboutissement de la quête.

 

La construction de la quête

La carte 1 représente Sarah telle qu’elle est au début du film, c’est-à-dire avant que le bébé ne se fasse enlever par le Roi des Gobelins. La première carte dépeint donc le consultant tel qu’il est avant de s’engager dans les différentes étapes qui le mèneront (ou non) à la réalisation de son projet. Elle prend donc en compte son innocence et son inexpérience.

La carte 2 incarne Toby, le bébé que l’héroïne du conte doit retrouver et ramener avec elle. Cette carte met donc en évidence la raison qui pousse le consultant à s’engager dans sa quête. Elle est l’objectif que le consultant désire atteindre, l’accomplissement qu’il souhaite réaliser, ce pour quoi il est prêt à se dépasser et à relever tous les défis.

La carte 3 est le Roi des Gobelins, qui défie Sarah et lui soumet une série d’épreuves et d’énigmes dont elle doit triompher pour pouvoir réussir sa quête et récupérer Toby. De la même manière que Jareth se dresse entre Sarah et son but, cette carte se place en travers de la précédente, s’interposant entre le consultant et l’objectif qu’il poursuit. Elle représente ce qui va le défier et le pousser à se dépasser, ce qui le motivera et le mènera à aller puiser dans des ressources qu’il ne soupçonne pas en lui.

 

Le Labyrinthe

Les cartes 4 et 5 sont les Gobelins et créatures féeriques que rencontre Sarah dans le Labyrinthe. Certaines l’aideront dans sa quête tandis que d’autres la handicaperont et la ralentiront. Ainsi, la carte 4 représente les aides qui faciliteront la progression du consultant, tandis que la carte 5 incarne les difficultés et les oppositions auxquelles il devra faire face s’il souhaite atteindre le but qu’il s’est fixé.

Les cartes 6, 7 et 8 dépeignent les épreuves rencontrées par Sarah à l’intérieur du Labyrinthe et les énigmes qu’elle doit résoudre pour parvenir à retrouver Toby. De la même manière, ces trois cartes représentent les épreuves et les énigmes auxquelles le consultant sera confronté durant le parcours qui le mènera à la réalisation de son objectif.

 

L’aboutissement de la quête

À l’image de la phrase dont Sarah se souvient au dernier moment lors de son affrontement final avec Jareth, la carte 9 montre de quelle manière le consultant parviendra à surmonter les difficultés qui se présenteront à lui. Elle met en évidence la qualité, la ressource intérieure dont il n’a pas conscience au début de sa quête mais qui se révélera de façon inattendue au cours de celle-ci. C’est en effet grâce à cette force intérieure que les embûches et les difficultés n’auront finalement pas de prise sur le consultant, de la même manière que Sarah se libère de l’emprise du Roi des Gobelins en se souvenant de la phrase « You have no power over me ! » (« Tu n’as aucun pouvoir sur moi ! »), qui agit alors comme une formule magique.

La carte 10 est la Treizième Heure, c’est-à-dire le moment où la quête de Sarah touche à sa fin, comme l’a décidé Jareth. C’est à ce moment qu’elle saura si elle sort victorieuse du défi lancé par ce dernier. Bien sûr, dans le conte Sarah parvient à défaire le Roi des Gobelins et à lui reprendre Toby. Pour le consultant, cette carte montre l’issue de la quête, donnant ainsi un aperçu de ce qu’il accomplira par rapport au projet qui est examiné dans le tirage. C’est à travers elle qu’il verra si comme Sarah il atteint son but ou non, et qu’il pourra évaluer dans quelle mesure sa réalisation sera une réussite.

Enfin, la carte 11 vient clôturer le tirage en mettant en évidence le chemin parcouru par le consultant depuis le début de l’aventure. Comme Sarah dans le film, le consultant n’est plus le même à la fin de sa quête qu’il ne l’était au début : il a relevé un défi, a rencontré des épreuves qu’il a réussi à surmonter, s’est heurté à des énigmes qu’il a résolues et s’est confronté à ses propres désirs. En d’autres termes, comme Sarah, il a acquis de l’expérience et a mûri. Afin de mettre en relief cette évolution, cette carte peut être comparée à la première lors de la lecture du tirage, ce qui accentuera encore davantage la notion d’évolution.

Remarques

Malgré les onze cartes qui peuvent intimider les interprètes les moins assurés, ce tirage n’est pas difficile à lire pour peu que l’on procède par étapes. La première partie n’est composée que de trois cartes qui représentent les fondements de la situation, de même que la troisième et dernière partie, qui dépeint la manière dont l’aventure se termine. Quant à la partie centrale, qui place le consultant au cœur du Labyrinthe et qui décrit son parcours au sein de celui-ci, elle peut être divisée en deux : d’abord les aides et les obstacles qu’il rencontrera, puis les épreuves qu’il aura à surmonter. Chaque étape, bien que connectée aux autres, peut donc être prise de façon indépendante lors de l’interprétation.

Au niveau du visuel, il était très difficile de représenter le Labyrinthe en lui-même. Aussi, j’ai choisi de mettre en évidence les multiples chemins que le consultant devra emprunter pour sortir du dédale et atteindre son objectif, d’où les cartes 4, 5, 6, 7 et 8 qui se déploient devant lui à mesure qu’il progresse.

Enfin, le nom donné à ce tirage n’est autre que le titre du deuxième morceau de la bande-originale du film !

Supports à privilégier

Ce tirage peut être effectué avec n’importe quel tarot ou oracle. Cela dit, compte tenu de sa source d’inspiration, il est préférable de privilégier les jeux qui exploitent des thématiques féeriques. Ainsi, les supports faisant référence aux contes de fées, aux mythes, aux légendes et aux différents folklores sont tout à fait indiqués. Toutefois, si l’on souhaite se replonger dans l’ambiance et dans l’esthétique du film, il est particulièrement recommandé d’utiliser les deux oracles illustrés par Brian Froud (Faeries Oracle et Heart of Faerie Oracle), qui n’est autre que le créateur des êtres féeriques qui prennent vie dans le film !

En revanche, ce tirage n’est pas adapté aux jeux Lenormand, qui obéissent à un système qui leur est propre.

(© Morrigann Moonshadow, le 14 janvier 2016. Reproduction partielle ou totale strictement interdite.)

Vous aimez cet article? Partagez-le!

4 commentaires

  1. Bonjour Morrigann

    Je vois que la disparition de David Bowie t’a inspirée. Elle m’a beaucoup touchée aussi, mais pas vraiment surprise; quand j’ai vu son visage sur son dernier clip quelques jours avant, j’y ai vu aussi l’ombre de la faucheuse.

    Merci de me faire découvrir ce film que je ne connais pas, je vais me renseigner immédiatement. Je te souhaite une belle fin de semaine, amitiés.

    • Coucou Triskèle 😉

      Contente que ce tirage te plaise! Je te souhaite un bon moment devant le film!

      Très belle journée à toi,
      À bientôt,
      Morrigann

  2. Bonsoir Morrigann,

    Cet article m’a donné envie de regarder ce film Labyrinth avec David Bowie, ce que j’ai fait hier soir en VO, pour mon plus grand plaisir ! 🙂 D’autant que cela m’a entraîné ensuite vers ce Faerie Oracle dont tu parles à la fin et, passé un moment d’arrêt devant l’étrangeté du jeu, j’ai finalement ressenti un incroyable coup de foudre pour celui-ci.

    Ce qui m’amène d’ailleurs d’autres questions que je vais te poser dérechef par message privé. 🙂

    A très bientôt,

    Michaël

    • Bonjour Michaël;

      Heureuse que tu aies pu découvrir ce très beau film… et le magnifique « Faeries’ Oracle »! C’est un jeu que je possède depuis sa sortie, étant moi-même amatrice du travail de Brian Froud 😉

      Je te souhaite de belles découvertes!
      À bientôt,
      Morrigann

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *