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Gilded Reverie Lenormand (Ciro Marchetti)
Mise en garde :
Cette critique concerne uniquement la version auto-éditée de ce jeu.
Elle ne s’appuie pas sur l’édition produite quelques mois plus tard
par U.S. Games Systems, Inc., ni sur une éventuelle édition en français.
Aussi, seuls les commentaires relatifs à la version auto-éditée seront publiés.
Pour certains, la parution d’un jeu divinatoire signé Ciro Marchetti est un événement incontournable. Je suis généralement très mitigée quant aux travaux de ce concepteur, que je suis fort déçue de ne pas apprécier une fois que je les ai en main. En effet, à l’époque où le Gilded Tarot était sorti, je le trouvais d’une grande beauté… sur mon écran d’ordinateur. Lorsque j’ai eu l’occasion de le voir « en vrai » en boutique, mon enthousiasme est retombé comme un soufflé : j’ai trouvé les illustrations beaucoup moins lumineuses qu’elles ne semblaient l’être et finalement décevantes.
Croyez-le ou non, cette expérience fut pour moi une douche froide, car j’aurais tellement aimé apprécier ce tarot ! Étant d’un naturel têtu – obstiné, disent certains ! –, j’ai voulu persévérer en regardant chacun de ses jeux, mais aucun n’a réussi à me charmer, à mon grand désarroi.
Pourtant, lorsque j’ai appris il y a quelque temps que Marchetti s’affairait à l’élaboration d’un Petit Lenormand, ma curiosité a été éveillée. C’est donc tout naturellement que je suis allée voir le jeu sur Internet, et je dois avouer que celui-ci m’a agréablement surprise sous certains aspects. Je me suis donc dit « pourquoi pas ? » et l’ai commandé dans le but de l’ajouter à ma collection – il s’agit tout de même d’une édition limitée !
Présentation
Le jeu arrive des États-Unis fort bien emballé dans un colis adapté à la taille de la boîte qui contient les cartes. En ouvrant le carton, on découvre la boîte en question, protégée par un emballage à bulles. Celle-ci est fermée par un ruban rouge noué autour de la largeur et sur son couvercle est collée une carte de la même taille que celles du jeu. Les motifs qu’elle arbore sont similaires à ceux du dos des lames du jeu. Seul le centre a été effacé pour laisser place au titre du jeu et au nom de son créateur.
Lorsqu’on soulève le couvercle, on trouve une pochette en simili cuir enveloppée de papier de soie rouge. Ladite pochette – faite en Indonésie – est dédicacée et signée par Marchetti en lettres d’argent, ce qui lui donne un certain cachet.
Les cartes
Qualité de l’ouvrage
Pour être franche, la première sensation qui m’a envahie lorsque j’ai pris le jeu en main pour la première fois n’est pas l’enchantement auquel je m’attendais, mais plutôt une profonde déception. Je m’attendais à quelque chose de soigné, mais c’est raté.
Non seulement la découpe des cartes a été faite n’importe comment – la tranche de chaque carte comporte plusieurs accrocs et irrégularités –, mais le carton utilisé est beaucoup plus épais que celui qui est habituellement choisi pour ce type d’objet, ce qui rend les cartes difficiles à mélanger (quoiqu’en voyant les pourtours dont certains gondolent, on abandonne immédiatement cette idée de peur de les abîmer davantage !). Une telle épaisseur se justifierait si l’on avait cherché à obtenir un effet parchemin comme le font certains de façon fort élégante et réussie, mais ce n’est pas le cas chez Marchetti. Par ailleurs, les cartes ont une fâcheuse tendance à se recroqueviller sur elles-mêmes vers l’intérieur, ce qui est fort déplaisant.
Pour couronner le tout, le fini des cartes est mat. Ce choix est loin d’être le meilleur pour mettre en valeur les illustrations dont certaines sont splendides. Ce rendu altère les tableaux de Marchetti, qui perdent alors énormément en profondeur et en luminosité.
Les illustrations et la symbolique
Au niveau des illustrations en elles-mêmes, là aussi mon avis est très mitigé. Bien qu’il s’en défende sur son site, Marchetti a fait certains choix qui ont mis à mal le langage symbolique du Petit Lenormand, qui par conséquent a subi un effet similaire à celui d’un miroir déformant. En fait, le concepteur a préféré privilégier l’aspect artistique plutôt que l’aspect divinatoire. C’est un choix, certes, mais voilà qui limite grandement la portée divinatoire du jeu. En réalité, il aurait peut-être été plus judicieux de publier ces illustrations dans un beau livre et d’intituler l’ensemble « variations autour du Petit Lenormand » ou quelque chose du même style, car il faut bien reconnaître que certaines lames sont pour le moins… surprenantes !
Les réussites
Parmi les illustrations les mieux réussies, on trouve à mon sens :
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- Le Trèfle montre un gros plan sur une touffe de trèfles à trois et quatre feuilles, fleurs comprises, sur fond de joli ciel bleu dans lequel flottent quelques nuages cotonneux qui apportent un peu de contraste.
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- La Maison semble sortie tout droit d’un conte de fées, avec ses murs noueux, ses couleurs et ses ornements improbables. Elle est lumineuse et accueillante, à tel point que même la porte paraît sourire !
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- Le Nuage est très réussi, avec des contrastes comme on en voit parfois par temps d’orage : le côté gauche est sombre et subi éclairs et pluie battante tandis que le côté droit dévoile un soleil éclatant qui perce les nuages gris et les chasse. Trois oiseaux volent dans le ciel, signe certain d’une éclaircie.
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- Le Bouquet est la preuve que la simplicité est souvent la meilleure solution. En effet, cette carte dépeint un bouquet de tulipes noué par un brin de blé prêt à être offert.
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- La Faux est artistiquement très jolie, mais si l’outil qui fauche les blés est bien réalisé graphiquement, il semble moins porteur de danger que celui que l’on a coutume de voir dans un jeu classique. Ici, l’artiste a en effet préféré mettre l’accent sur l’aspect régénérateur de l’action de la faux plutôt que sur son caractère tranchant. La souffrance induite par la Faux au départ est donc reléguée au second plan.
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- La Verge présente l’outil de flagellation classique et n’altère en rien le sens originel de la lame.
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- Les Oiseaux : cette lame existe en deux versions, inclues dans le jeu. La première montre une scène diurne avec quatre oiseaux perchés autour d’une petite niche suspendue dans un arbre, tandis que la deuxième met en scène deux chouettes au clair de lune. Si l’on souhaite mettre en avant l’idée de caquetages et de bavardages, on prendra la première version de la carte : si au contraire on souhaite insister sur l’aspect mystérieux d’une situation, on préférera la scène nocturne. Bien que ces deux lames soient visuellement très réussies et que l’on puisse y retrouver – comme chez les Oiseaux originels – la notion de déplacements et de voyages, l’idée de difficultés passagères est en revanche moins évidente.
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- L’Enfant dépeint un jeune enfant face à ses rêves et son imaginaire. Il se trouve devant un livre de contes ouvert qu’il regarde d’un air contemplatif. De ce livre jaillissent des éléments typiquement issus de l’univers enfantin tels qu’un château de contes de fées, une poupée, une balle, une toupie et des cubes sur lesquels sont inscrites des lettres. Un arc-en-ciel s’élève également du livre et se prolonge jusqu’en extérieur en passant à travers la fenêtre. L’ensemble de la scène est encadré d’étoiles (en référence à la poussière de fées ?) qui brillent sur fond de brume, ce qui a pour effet d’accentuer l’aspect onirique de la lame et le caractère naïf de l’Enfant.
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- La Cigogne ne trahit en rien l’image du jeu originel et la représentation picturale de ce motif reste de grande qualité. On y voit deux cigognes en train de construire leur nid puisque l’une d’elles porte un branchage dans son bec. Le soleil perce les nuages qui se trouvent à l’arrière-plan et le ciel bleu domine. On a donc ici clairement la notion de déménagement et de nouveau foyer qui est au cœur de la lame originelle.
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- Le Chien, même s’il n’est plus à proximité de sa niche, garde l’image du meilleur ami de l’homme qu’on lui reconnaît dans le jeu originel. Il se tient assis, laisse et collier dans la gueule, attendant d’aller en promenade. Près de lui, une balle – certainement son jouet préféré. L’animal se trouve dans l’entrée de ce qui semble être une imposante demeure, dont on voit la porte dans son dos.
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- La Haute Tour n’est pas ici une tour isolée de tout. Elle est un élément d’un ensemble de bâtiments plus important. Le spectateur découvre le château et ses dépendances après avoir passé un certain temps en forêt, comme le montrent les arbres qui encadrent la scène. Ainsi, ils s’écartent pour permettre au spectateur de contempler la vue qu’offre la carte. L’élément central reste la Haute Tour, mais étant une partie d’un tout, la notion d’isolement et de solitude qu’elle véhicule habituellement – entre autres – s’en trouve grandement amoindrie.
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- Le Jardin présente une vision idyllique. On a une scène d’extérieur qui se situe dans un grand jardin richement orné. Au premier plan se tient une fontaine tandis qu’au plan médian court un escalier menant à une imposante verrière qui trône au centre de la carte. De chaque côté de l’escalier, à la base et en haut des rampes, s’élève une statue d’ange déployant de grandes ailes. Les rampes sont finement sculptées également. De blancs oiseaux à longues queues se promènent nonchalamment dans le paysage, de même que des colombes qui volent autour de la verrière. À l’intérieur de celle-ci pousse une végétation luxuriante, à l’image de celle qui s’épanouit en dehors de cet espace. On remarque toutefois que la verrière protège des espèces végétales fleuries rares et fragiles. Ces plantes-ci sont présentées dans un écrin, comme un trésor. Cette lame reste fidèle au symbolisme de départ, même si elle le revisite.
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- Les Souris sont l’une de mes cartes favorites dans ce jeu au niveau visuel tant elles sont « mignonnes ». Elle montre cinq souris s’affairant et jouant dans une cuisine. Deux sont en train de s’attaquer à une miche de pain tandis que deux autre fouinent dans des récipients en cuivre. Enfin, la cinquième se balance sur une sorte de cordelette de linge. Au premier plan, on peut voir que les fruits (deux pommes et une poire) posés sur la table ont déjà été grignotés par les rongeurs. À travers cette scène, on respecte la symbolique et la signification de la lame en mettant en avant la perte évoquée par les Souris.
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- Le Cœur laisse de côté l’aspect floral que l’on connaît à l’édition Carta Mundi pour opter pour une atmosphère plus romantique en présentant deux cygnes qui se font face, leurs cous formant un cœur. Tous deux tiennent dans leur bec l’anneau qui surmonte un cœur rouge orné de motifs dorés. Le décor reste dans un esprit romantique en dépeignant un lac souterrain situé à l’intérieur de ce qui ressemble à une cathédrale.
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- L’Anneau reste également dans la thématique d’origine en présentant une bague surmontée d’une grosse émeraude et sertie d’autres émeraudes plus petites. Le reflet des pierres constitue le principal décor de la lame en formant une roue rappelant une rosace.
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- La Lettre est plutôt jolie et réussie : une plume est posée sur une enveloppe ouverte d’où dépasse une lettre dépliée. L’enveloppe porte encore le cachet de cire « CM » (les initiales de Ciro Marchetti, qui se retrouvent d’ailleurs sur chacune des cartes). Les couleurs sont plutôt harmonieuses, dans des tons de marron. La missive, rédigée en français, est datée du 19 septembre 1815. Elle est un hommage habile à Mlle Lenormand, puisque le message qu’elle porte fait effectivement partie de la correspondance de cette dernière. Une bien jolie manière de la rendre présente dans ce jeu !
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- Le Lys est très sobre : les fleurs sont positionnées devant un vitrail qui représente lui aussi des lys. Le dégradé mauve-violet du vitrail permet de mettre en valeur les lys en faisant ressortir leur blancheur. Ainsi, l’idée de pureté est présente.
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- La Clef évoque bien l’idée d’un outil qui donne accès à la réussite et à la félicité. Une clef richement ouvragée, dorée et ornée d’émeraudes, est suspendue dans les airs. On comprend que celle-ci ouvre (et ferme) la porte de la cage qui se trouve à l’arrière-plan. À l’intérieur de la cage se trouve une rose qui symbolise l’harmonie, le bonheur et la réussite que l’on ne peut atteindre qu’à condition d’être en possession de la clef qui permet d’en ouvrir la porte.
Les ratés
Malheureusement, on trouve à côté de ces lames fort jolies d’autres cartes bien moins réussies, que ce soit sur le plan visuel ou symbolique. Beaucoup de ces lames dérogent à la symbolique de base du Petit Lenormand en occultant certains aspects pourtant indispensables. D’autres font état de choix étonnants de la part de l’artiste, à se demander parfois où il est allé chercher des idées aussi… déplacées, visuellement comme symboliquement ! Parmi ces lames, on trouve :
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- Le Vaisseau et le Livre. Je traite de ces deux lames en même temps car elles dépeignent le même style pictural. Ceci est un avis très personnel et une question de goût, mais je n’aime pas le « steampunk », pourtant très à la mode en ce moment. J’ai beaucoup de mal à comprendre ce qu’il apporte ici à ces deux cartes. Le bateau volant grâce à la mécanique ne me convainc pas du tout, pas plus que le livre aux armatures métalliques. Quitte à vouloir à tout prix un bateau volant, pourquoi ne pas garder un esprit féerique en présentant quelque chose qui rappelle le navire du Capitaine Crochet dans Peter Pan ? Quant au livre, j’aurais largement préféré un grimoire poussiéreux, beaucoup plus en accord selon moi avec l’idée de secret véhiculé par la lame et par les cartes divinatoires en général. D’ailleurs, pourquoi faire figurer la roue astrologique sur la couverture du livre ? Quel est le but recherché ? Qu’apportent les signes du zodiaque à la signification de la lame ? Marchetti semble avoir oublié que chaque élément présent sur une lame est censé avoir une utilité et une portée symbolique…
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- Le Serpent prend une orientation très différente par rapport aux représentations habituelles. Bien loin du serpent qui étouffe un arbre décharné, on a ici un serpent menaçant qui semble bondir tous crocs dehors du feuillage de l’arbre dans lequel il se trouvait. On note que l’arbre en question est un pommier au feuillage dense et luxuriant. De là à penser à une référence biblique, il n’y a qu’un pas… qui est aisément franchi ! On s’éloigne de la symbolique originelle de la lame puisqu’on en occulte un aspect tout de même important : l’accent est mis sur la trahison alors qu’il conviendrait d’en rester aux notions d’hypocrisie, de perfidie et d’étouffement induites par les représentations habituelles. Sous prétexte de vouloir « revisiter » ou « moderniser » la lame, on s’éloigne tout de même grandement de son sens d’origine en ne tenant pas compte de ses significations premières. Et ceci est d’autant plus dommage que sur le plan purement pictural, le tableau est de toute beauté.
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- Le Cercueil est plutôt une jolie lame… mais qui manque d’originalité ! Le sarcophage utilisé ici reprend un motif déjà employé dans Les Cartes Mystiques de Mlle Lenormand. Bien sûr, le résultat est esthétiquement très réussi, mais malgré la présence d’Anubis, l’enchantement n’opère pas, d’autant que l’on perd la portée symbolique de départ.
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- S’il est l’une des lames les mieux réussies sur le plan visuel, le Renard est aussi l’une des cartes qui a le plus souffert sur le plan symbolique : où donc est la notion de « clan », celle de « famille » au sens très large qui apparaît habituellement à travers les jeunes renardeaux que nourrit un adulte ? Ici, la teneur symbolique de la lame est largement tronquée, ce qui l’affaiblit dans son ensemble.
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- Avec l’Étoile, on est à des lieues de la symbolique originelle de la lame ! L’artiste a pris le parti de représenter une roue astrologique sous forme de rose des vents. Celle-ci flotte dans un ciel étoilé. La lame originelle n’a, dans sa signification principale, pas grand-chose – pour ne pas dire rien ! – à voir avec l’astrologie : l’Étoile est plutôt celle qui annonce l’espoir et la réussite des projets dans un ciel sans nuages. Là encore, il semblerait que l’on soit passé à côté du sujet.
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- Ce qui est au départ le Chemin s’est curieusement transformé en un double escalier dont chacune des deux branches mène à une porte différente. Ici encore, la portée de la lame se trouve considérablement réduite : au lieu d’intégrer la notion de difficultés qui est habituellement la principale signification du Chemin, on se contente de réduire la carte à l’idée d’un choix, qui n’en est pourtant qu’une valeur secondaire.
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- Avec les cartes Dame et Monsieur, on touche le fond ! Là encore, ce qui aurait pu être une bonne idée tourne à la blague. Lorsque j’ai découvert la chose, je me suis demandé ce qui avait bien pu passer par la tête de l’artiste ! Ce jeu comporte deux versions des cartes consultant : l’une « habillée », l’autre « dénudée ». La première version prend une coloration plutôt romantique : le Monsieur, pensif, regarde dans le vague et tient une rose dans les mains tandis que la Dame semble confortablement installée, un livre dans les bras et une rose dans la main. Elle aussi est perdue dans ses pensées. Dans la version « alternative », on est face aux couvertures suggestives des romans à l’eau de rose que l’on trouve dans les gares ! On fait ressortir le côté « bestial » du Monsieur à travers des cheveux longs en bataille, une barbe et un regard ténébreux qui semble dire « Toi, femme, ici ! » (exit le romantisme !), ce à quoi vient s’ajouter la tunique rouge (couleur de la passion) largement ouverte sur le torse musclé et imberbe du personnage. Pour couronner le tout, au cas où l’on serait passé à côté du message, Monsieur porte autour de son cou de taureau un pendentif arborant le symbole de Mars, l’énergie masculine. Pfff… si encore Hugh Jackman avait été pris pour modèle… Et encore, ceci n’est rien comparé à la version alternative de la Dame… Celle-ci se trouve dans une disposition très naturelle (notez l’ironie) : (dé)vêtue d’une tunique (ou est-ce un drap ?) rouge, seins nus, elle regarde par la fenêtre derrière laquelle elle se tient… elle porte autour du cou un pendentif représentant Vénus. On a compris le message ! Si l’idée de pouvoir avoir dans un Petit Lenormand deux cartes consultant du même sexe est plutôt bonne (cela simplifie les choses pour les couples homosexuels), l’exécution est plus que douteuse ! Encore un pétard mouillé !
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- Malheureusement, le Soleil et la Lune n’ont pas l’aura que l’on attend… Malgré les couleurs de feu qui dominent la carte, le Soleil semble froid. On a plus l’impression de voir un blason d’or à la gloire de Louis XIV, mais seule ressort ici la froideur du métal, notamment à cause de l’inexpressivité du visage du Soleil. Quant à la Lune, elle souffre de cette même inexpressivité alliée à un aspect trop métallique. Les tons de bleu sont en revanche bienvenus, de même que l’allusion aux différentes phases du cycle lunaire et la présence de l’argent (métal associé à la lune), mais on aurait pu s’attendre à plus de douceur dans le trait et à une atmosphère plus onirique pour ce tableau.
Les cartes supplémentaires
Quatre cartes ont été ajoutées aux trente-six originelles. Elles sont : le Temps (37), le Pont (38), les Dés (39) et le Masque (40).
Si l’on peut, à première vue, douter de l’intérêt de lames additionnelles, on en comprend la raison d’être en lisant le livre qui accompagne le jeu. On y explique notamment que certaines anciennes versions du jeu incluaient de telles cartes, qui introduisaient alors la notion de hasard (les Dés), d’apparences trompeuses (le Masque) ou de temps, par exemple.
La démarche d’ajouter ces cartes au jeu que l’on connaît habituellement est plutôt judicieuse dans la mesure où l’on peut y voir une volonté de proposer plusieurs versions du jeu en une seule. En effet, il est possible d’utiliser ou non ces cartes lors des tirages sans dénaturer la structure originelle du jeu complet. Il s’agit là d’un joli hommage aux différents stades d’évolution par lesquels cette tradition est passée avant d’en arriver aux versions plus ou moins fixes que l’on utilise de nos jours.
Le livret accompagnateur
En guise de livret accompagnateur, toute personne qui commandait le jeu recevait par voie électronique un e-book de 59 pages en format .pdf. À l’image du jeu en lui-même, ce livre est en demi-teinte. En effet, si certaines des informations qu’il contient sont d’un intérêt indéniable, d’autres sont plus que décevantes…
La structure du livret
Tout d’abord, la structure du livre est très simple, ce qui est parfait pour une première approche du Petit Lenormand. L’ouvrage est divisé en deux parties principales (Background – contexte – et The Cards – les cartes), elles-mêmes divisées en sous-parties : « A new challenge » (un nouveau défi) et « History and tradition » (histoire et tradition) pour la partie Background, tandis que la partie concernant les cartes en elles-mêmes distingue les cartes « classiques » des cartes additionnelles.
Les racines du projet
À mon sens, la première partie est la plus intéressante car elle revient sur les raisons qui ont poussé Ciro Marchetti à produire sa version du Petit Lenormand. On y apprend par exemple que ce projet ne lui est pas venu « naturellement » : il lui a été recommandé par des cartomanciens américains très connus qui lui ont suggéré d’y jeter un œil compte tenu de l’effet de mode dont jouit ce jeu depuis quelque temps aux États-Unis. Par conséquent, cette version n’est pas née d’une passion pour ce système puisque l’artiste n’en connaissait ni les codes ni la symbolique ! Ceci présente l’avantage certain de porter un regard neuf sur le jeu, mais on risque en contrepartie d’avoir un point de vue très « naïf » et peu fouillé sur les cartes… Voilà qui explique également les contresens qui ont été mis en relief plus haut !
Cette méconnaissance du jeu laisse présager quelques jolies représentations sur le plan artistique, mais on peut craindre une grande faiblesse sur le plan symbolique. Cependant, il est très intéressant de noter la grande humilité dont fait preuve Ciro Marchetti à l’égard du jeu qu’il retravaille. Si on peut le critiquer sur bien des points, celui-ci est en revanche tout à son honneur ! En effet, en tant que béotien, il exprime un profond respect pour ce support à travers une volonté de le « trahir » le moins possible. D’où l’idée clairement affichée de rester « en surface » pour tout ce qui est des significations des cartes et de leurs aspects techniques et divinatoires. Tout ceci donne parfois l’impression que Marchetti s’est laissé « manger » par son sujet, comme si celui-ci le dépassait !
Un défi artistique
Cela dit, le discours le plus intéressant du livre se trouve dans la réflexion artistique que développe brièvement Marchetti par rapport à ses difficultés à mettre en valeur sur le plan pictural des symboles d’une simplicité déconcertante. Il soulève là un point souvent abordé par les artistes qui composent leur propre version du Petit Lenormand. Comme il l’explique, il lui a été difficile de concilier les choix concernant les références culturelles liées aux symboles et l’unité visuelle de leur représentation artistique. Créer une unité à partir de choses disparates est une difficulté de taille, et l’on a vite fait de s’éparpiller ! C’est d’ailleurs l’un des pièges dans lesquels l’artiste est tombé… Rendre hommage à la diversité qui a contribué à composer une tradition est une belle intention, mais il manque ici un véritable fil conducteur…
Un peu d’histoire
La sous-partie « History and tradition » est rédigée par Tali Goodwin, une auteur américaine bien connue des cartomanciens qui jouit d’une crédibilité indéniable. Bien sûr, on passe par l’incontournable récit de la vie de Mlle Lenormand puis on enchaîne sur une présentation bien documentée du jeu que l’on connaît aujourd’hui, expliquant que la sibylle du Tout Paris ne l’a pas composé elle-même et qu’il n’a vu le jour qu’après sa mort. En retraçant le parcours du jeu à travers le temps, Tali Goodwin revient également sur les cartes additionnelles et l’intérêt de les inclure dans le jeu. Elle donne des précisions quant à leur origine et aux raisons qui ont poussé l’artiste à les intégrer en sus des trente-six cartes originelles.
Les significations des cartes
La partie la plus décevante du livre est sans conteste celle qui aborde les cartes une par une. En effet, elle constitue la majeure partie du volume… et ne montre pratiquement aucun contenu original ! Rien ne laisse transparaître la vision de Marchetti sur les cartes puisque les mots-clés sont ceux de Rana George tandis que les présentations et descriptions sont dues à Tali Goodwin ! Marchetti dit clairement les avoir prises sur leurs sites Internet – avec les consentements des intéressées, cela va sans dire – et les avoir parfois modifiées pour mieux les accorder à ce qu’il a cherché à exprimer à travers ses illustrations… Le procédé ne parvient pas à gommer les erreurs notoires contenues dans les cartes. Par exemple, les justifications concernant les différentes significations symboliques de certaines cartes – comme le Serpent ou le Renard – sont très légères et peuvent être balayées d’un revers de la main.
Destiner le jeu et le livre à un public large incluant les débutants est tout à fait honorable et justifie parfaitement la volonté de rester « en surface » au niveau des explications que l’on donne, mais cela n’empêche pas pour autant de donner des éléments solides ! Il aurait été préférable de fouiller un peu plus – tout en restant succinct – les significations divinatoires des cartes, qui sont quasi inexistantes.
On notera également l’absence de présentation de modes de tirage qui, bien qu’annoncés dans le livre, sont absents…
Utilisation du jeu
Le Gilded Reverie est prévu pour une utilisation similaire à celle que l’on fait d’un Petit Lenormand, que l’on choisisse d’utiliser ou non les cartes supplémentaires. Attention cependant : en l’état, les cartes ne résisteront pas longtemps à une manipulation régulière compte tenu de la piètre qualité du carton et de la découpe quelque peu barbare qu’elles ont subie !
Remarques
Celui-ci n’est pas le premier jeu auto-édité que je reçois, et je dois dire que la qualité de réalisation du Gilded Reverie Lenormand est loin de leur arriver à la cheville. Entre le massicotage « à la va-vite » qui donne un résultat irrégulier et une tranche rugueuse au jeu, l’épaisseur du carton qui rappelle celle de certains dessous de verres à bière et le fait que les cartes ondulent, il y a beaucoup de choses à redire !
Non, monsieur Marchetti, l’auto-édition n’est pas et ne doit pas être une excuse pour une piètre production ! Ce n’est pas parce que l’on confie certaines tâches à l’imprimeur du coin que celles-ci sont nécessairement mal réalisées !
Cet achat (50€ frais de port compris, soit 45$ + 15$ de frais de port) me laisse tout de même un goût doux-amer, surtout sachant que cet artiste, qui a été largement publié et traduit, dispose de moyens autrement plus importants que d’autres à qui j’ai acheté des jeux auto-publiés… et pour moins cher ! Ceci me fait beaucoup penser à certains produits dont on paie plus la marque que la qualité, et cet aspect me déplaît fortement.
Tout ceci est d’autant plus dommage que ces imperfections rendent le jeu inutilisable, sous peine de l’abîmer en un temps record ! Du coup, il nourrira ma collection et je ne l’utiliserai pas pour faire mes tirages. Bien sûr, il s’agit d’une édition limitée et il demeure intéressant en tant que pièce de collection, mais les exemplaires ne sont tout de même pas numérotés ! Rien, donc, n’en justifie le prix compte tenu de l’approximation de la réalisation.
À qui ce jeu s’adresse-t-il ?
Ce jeu est destiné en priorité aux inconditionnels des jeux divinatoires réalisés par Ciro Marchetti, qui seront ravis d’avoir en leur possession la dernière production en date de l’artiste, d’autant qu’il s’agit d’une édition limitée.
Ensuite, le Gilded Reverie Lenormand sera une pièce appréciée des collectionneurs. Pour sa rareté d’une part, et pour ses qualités artistiques d’autre part, qui transportent souvent dans un univers onirique bien qu’à mon goût, cet aspect ne soit pas exploité autant qu’il aurait pu l’être.
Cela dit, je pense que les illustrations auraient pu faire l’objet d’un recueil/catalogue où elles auraient été davantage mises en valeur. À quoi bon produire un jeu si celui-ci ne peut être utilisé pour la pratique ?
Où peut-on se le procurer ?
Ce jeu n’est plus édité. Il était disponible exclusivement sur Internet, sur le site de Ciro Marchetti, dans la section Gilded Reverie Lenormand. Il en coûtait alors 45$ + 15$ de frais de port, soit 50€.
Que les inconditionnels se rassurent cependant, U.S. Games Systems, Inc. en a prévu une édition qui devrait paraître courant octobre 2013, à un prix certainement beaucoup plus intéressant ! Autre point positif : les imperfections dues à la fabrication « au hachoir » devraient disparaître !
(© Morrigann Moonshadow, le 16 juin 2013. Reproduction partielle ou totale strictement interdite.)
J’ai découvert les illustrations de tarots de Ciro Marchetti via ” L’Héritage du Tarot Divin” et j’avoue avoir été conquise par le jeu et le coffret. Les illustrations sont magnifiques et me parlent beaucoup, j’aime beaucoup ce style graphique.
Ce doit être dommage de recevoir un carton de mauvaise qualité avec des illustrations aussi belles, je pense que j’aurais été déçue également… Je vais donc attendre pour découvrir l’edition du Gilded Reverie Lenormand d’octobre!
Bonsoir Louvemer,
J’espère que tu auras plus de chance avec l’édition industrielle! Par chance pour toi, l’attente jusqu’à la sortie du jeu s’amenuise de jour en jour 😉
Bonne soirée,
Morrigann
I can accept your opinions of my work, even if they are negative ones, however I consider it disrespectful to suggest that I only got involved in this project after I sensed there would be a commercial gain, as opposed to doing so for the “passion”. That is simply an assumption on your part, which is simply guesswork or because your command of the English language was insufficient to understand what I had written. The truth is that when I was initially considering this project, i provided samples of some cards to a major publisher. They rejected it, saying that the did not consider the Lenormand market was large enough to risk sucha deck. I therefore had no aspirations or expectations of commercial reward when I decided to continue with the project. On the contrary, I proceeded with little expectation of even covering my expenses in printing the deck. You can judge my work and wether my efforts match your criterea of what A lenormand should or should’nt be, but I think you are wrong to question my ethics.
Ciro Marchetti.
Je peux accepter vos opinions de mon travail , même si elles sont négatives , mais je considère que c’est un manque de respect pour suggérer que je ne suis impliqué dans ce projet après j’ai senti qu’il y aurait un gain commercial , par opposition à le faire pour la «passion ” . C’est simplement une hypothèse de votre part , ce qui est tout simplement conjectures ou parce que votre maîtrise de la langue anglaise était insuffisante pour comprendre ce que j’avais écrit . La vérité est que quand j’étais initialement envisagez ce projet , j’ai fourni des échantillons de certaines cartes à un grand éditeur . Ils ont rejeté , en disant que le ne considèrent pas le marché Lenormand était assez grande pour risquer une telle plate-forme. Je n’avais donc pas d’aspirations et les attentes de récompense commercial quand j’ai décidé de poursuivre le projet . Au contraire, je me rendis avec peu d’espoir de couvrir même mes dépenses dans l’impression de la plate-forme . Vous pouvez juger de mon travail et mes efforts wether correspondent à votre CRITERES de ce qu’est un Lenormand devrait ou ne faudra pas être , mais je considère que vous avez tort de remettre en question publiquement mon éthique .
Ciro Marchetti .
Dear Mr Marchetti,
Your assumptions about my understanding of the English language are wrong, for I am bilingual. Maybe it is your French that needs a little “refreshing”, and a better translation than that of a software because the French version of your message is gibberish. You cannot deny that there has been a special interest for Lenormand decks in the English-speaking world, so it is normal for any artist, including you, to want to take the chance to publish a Lenormand deck. You are not the only one to have done that, and this is not what I judge in this review. There is no attack towards your sense of ethics whatsoever, since I even pay hommage to your honesty and humility in the making of the deck. I am not saying that you only saw the commercial interest in making such a deck! The point is simply that maybe you should have taken more time to practice Lenormand techniques and to study the symbolic system used in the deck as well as the meanings of the cards.
I wrote in the review how disappointed I was with the rendition of some of the cards, but I also complimented your work on others. When dealing with cards I thought were wrong, I explained why quite thouroughly, and with constructive criticism, not just by saying “I don’t like this or that” or giving just a personal opinion. The opinions expressed here are those of someone who is used to work with symbolism and who has studied it at a high level… and who has been reading with the “Petit Lenormand” for more than twenty years.
Unfortunalety, not everybody can be fond of your work. Some people do not bother with explaining why they do not like it, and certainly not with constructive remarks! I said how disappointed I was not to like this deck as much as I expected, which means I really had nothing against you or your work. I just wanted to see it with my own eyes.
Morrigann
I make no claims to understand French, If my return text was gibberish it was the limitations of the computer translation I used. So yes you can ridicule me for that also. Furthermore I have been a profeesional for long enough that I am fully aware that not everyone will be fond of my work. I am quite used to people in the tarot world dismissing my decks and its artistsic worth because it was done using a computer (and they misunderstand how computer art is actually produced), or simply because of their personal taste and aesthetics. I am also used to “experts with twenty years of reading experience, pointing out every mistake I have made based on their own opinion of what symbolism is correct or not. All that is perfectly acceptable, everyone has an opinion. But you did “imply” that I “only” went ahead with this project once I realized there was a commercial interest in doing so. That is incorrect,, you simply assumed that. An assumtion that has no connection to you Lenormand expertice. If commercial reward was my main objective. There are many more lucrative choices I could have made. As for all the innacuracies you expertly pointed out. You clearly missed the underlying motivation. Just like all my other decks. I have no interest in simply re-producing another academically “accurate” deck. I indulge and add my own twists, BUT I also provide people with many opportunities to see what I have done, almost the entire deck in fact, so they can assess before they decide if my project is something they might want. If they feel that my images are so wrong or shallow, so lacking in Lenormand accuracy, that it would negatively effect their ability to read with them, then they have sufficient reference to decide before buying. Unlike death and taxes, there is a choice to avoid buying my decks. You pass judgement on so many aspects in a holier than thou elistist manner. You may consider yourself bilingual but clearly you still did not truly understand. Of cource I am aware of the relatively new interest in lenormand. How can I not, when it seems everyone is producing one. So its tempting for people like you to jump to conclusions and include me in that current trend (and indeed I certainly hope to be part of the reason why this traditioanl system is reaching a wider audience) But as I pointed out I started this project based on the interest I saw first hand at one conference and my own assesment that this system made more sense to me personally than tarot did. It was a project I wanted to do for the challenge and satisfaction. I started on the work well before Lenormands popularity started to reach a wider audience mainly through the influence of social media. It takes me well over a year to produce a deck. But this popularity is very recent, and is still just a side issue to the main market which is Tarot. That’s why the publisher initially rejected my proposal. Yet I continued despite that, with little expectations. As it happens I was fortunate and as you know, this innacurate shallow poorly produced deck (in your opinion) sold out, and did so quickly. In fact several were resold by third parties for several hundred dollars, even after it was announced that the US Games edition was forthcoming. So if my motivation had been so commercial all I had to do was print more. I chose instead to have it released by a major publisher (a different one from the first) and accepted far lower and slower financial recompence. That was’nt how you made it sound, in French or English, and hence my contacting you. Not to question your other opinions in your predominantly negative review.
Either way I do have passion for my work, so its regretable that you or anyone is so dissapointed.
Ciro Marchetti.
Sir,
Using contempt to talk to people is not a way of discussing. You are being aggressive with no reason here. You have clearly read a poor translation of this review, and I repeat that automatic translators are NOT a good way to understand a text.
You do not know me, nor my work of research as a scholar, and it is regrettable that you are assuming that I am stupid because to your mind I do not understand your work.
Be aware that this “predominantly negative review” is much more modererate than you make it sound. I invite you to get this text translated by a competent person.
I am not guilty of the things you are accusing me so aggressively, so think twice before being so assertive about texts in languages you do not understand. My review is not that negative and could have been much worse. Throughout the text, I shed light on the positive aspects of your decks, both in your intentions and in your art. It is thus your own personal choice not to see it, or maybe this is due to your lack of understanding of French.
This so called discussion is now closed, for I do not think anything constructive will emerge out of it, seeing how contemptuously you are treating me. Further attacks from you will not be published on this page anymore.
Morrigann.
Madam, wether you choose to publish my comment or not is not relevant, I was talking to you not your audience.
To clarify I do not regard you as stupid, and I don’t think you necessarily misunderstand my work. Whatever you think of my work, that was not my issue, it was what you thought of my motives… Nevertheless, you accuse me of using contempt as a way of discussing… I truly find that ironic in the context of some of the ways you trivialized some of images.
Dear Mr Marchetti,
Please understand that this discussion is based on a huge misunderstanding: I can understand that you used an automatic translator in order to get a rough idea of my review. However, there is a huge difference between any original text and its automatically translated version. You said yourself that you did not understand French well enough to read it fluently and I do not blame you for that, for I know that French is a difficult language to learn. That is why you were led to wrong accusations.
I can assure you I do not discuss your ethics in this article, except to mention your honesty and your humility in the making of the deck, which only makes your intentions even more honorable. Had you asked, I would gladly have translated the review into English and published it on this blog for you to read it and to understand the nuances better. Then would you have seen that this review is not at all negative, but it is true that I liked some things more than others. Each time, I justify my opinion with an analysis of the picture. There is no attack against you or your motivations in this article. Like I said, I do find some of the cards gorgeous (and I am detailing them in the review, with compliments you should be proud of). Other cards disappointed me, but I do not blame anyone for liking them!
Best wishes,
Morrigann
Bonjour J’aimerai savoir si les cartes supplémentaires (37 38 39 et 40 ) peuvent être acheté quelque part ? Pour le jeu le normand reves enchantes Et à quel prix merci
Bonjour Michael;
Merci pour votre passage par ici!
En ce qui concerne les cartes supplémentaires, je ne saurais vous dire. Cette critique porte sur la version autoéditée de ce Petit Lenormand et non sur la version éditée par U.S. Games Systems, Inc. en 2013 ou sur les éventuelles traductions si elles existent. Aussi, si vous souhaitez en savoir davantage sur les cartes supplémentaires qui étaient dans la version originale (autoéditée), je vous suggère de prendre contact soit avec Ciro Marchetti (en anglais, onglet “contact”), soit avec U.S. Games Systems, Inc. (en anglais, onglet “Contact us”), soit avec l’éditeur qui a produit une version française s’il y en a une.
En espérant que ceci vous aidera, je vous souhaite une agréable journée.
À bientôt,
Morrigann