Tarots et oracles divinatoires: différences et comment choisir

La divination par les cartes fait partie de mes activités depuis de nombreuses années. Tarots et oracles sont donc mes outils privilégiés. En voici donc une présentation sommaire, histoire d’introduire un sujet qui donnera lieu à de plus amples explications au fil du temps. Je tiens à préciser que les informations contenues ici et dans les sujets concernant les cartes sont le fruit de mon expérience et de mes recherches. La cartomancie est un art dans lequel l’entraînement et le travail individuel priment.

Quelle est la différence entre un tarot et un oracle ?

Si les deux termes désignent un jeu de cartes divinatoires, ils ne sont pas synonymes.

 

Définition d’un tarot

Quelle que soit la tradition à laquelle il appartient, le tarot possède une structure bien définie et immuable. Il est composé de deux grands groupes de cartes (que l’on appelle lames ou arcanes) : 22 arcanes majeurs et 56 arcanes mineurs, soit 78 lames. Les arcanes majeurs présentent un cycle allant symboliquement de la naissance à la maturité, la complétude, pour revenir au commencement. Il s’agit métaphoriquement du cycle de la vie qui comporte, au-delà de la fin, le renouveau, la renaissance. Ainsi « Le Fou » (arcane 0) fait-il son chemin en traversant différentes épreuves pour évoluer et atteindre la plénitude. En quelque sorte, les arcanes majeurs représentent le chemin initiatique de la vie. Si l’on utiliser un tarot de Marseille, ce sont d’ailleurs ceux-ci que l’on utilise en priorité dans les tirages, car ils sont considérés comme « forts ». Les arcanes mineurs viennent les recouvrir pour les préciser. Si l’on utilise un tarot de tradition Rider-Waite Smith, on utilise les deux types d’arcanes ensemble, sans les séparer.

Les arcanes mineurs s’organisent en quatre suites : Bâtons, Coupes, Épées, et Deniers (Marseille) ou Pentacles (Rider-Waite Smith). Chacune se compose de lames numérales de 1 (As) à 10, et de figures (Valet ou Page, Cavalier, Reine, Roi). Chaque suite est habituellement associée à un élément et un domaine particulier :

      • Bâtons => Feu => émotions ;
      • Coupes => Eau => sentiments, relations humaines ;
      • Épées => Air => travail, études, difficultés ;
      • Deniers => Terre => monde matériel, argent.

 

Définition d’un oracle

Si le tarot possède toujours la même structure, les oracles, quant à eux, n’obéissent à aucun modèle prédéfini. Le nombre de cartes est variable et dépend du fonctionnement du jeu en question. Cela dit, la chose commune à chacun est l’utilisation de symboles habituellement peu compliqués qui permettent d’obtenir rapidement la signification de tirages. De cette façon, l’assimilation des cartes est plus facile… à condition que le cartomancien soit en affinité avec le système de symboles employé. Cependant, il serait faux de croire que les oracles ne présentent aucune structure : celle-ci est propre à chacun, et un peu d’observation permet de la repérer.

Comment les utiliser ?

Avec l’un comme avec l’autre, les possibilités de tirages sont infinies. Si l’on en trouve un grand nombre dans les livres et livrets explicatifs, avec la pratique, chacun peut également « inventer » des formes de tirages personnalisées. Pour cela, il suffit de définir les conventions du tirage, avec ce que représente la position de chaque lame. Il faut aussi veiller à ce que le tirage soit cohérent et puisse au final répondre à une question (ou explorer un domaine ou une période choisis). Je reviendrai sur les différentes méthodes au fur et à mesure des articles consacrés à ce domaine. Ces explications s’accompagneront de schémas pour clarifier les différents tirages, car il est plus facile d’en avoir une représentation visuelle pour les assimiler.

Comment choisir un jeu ?

Il existe une multitude de tarots et d’oracles, sur des thèmes très variés, et tout est une question d’affinité. Par définition, à moins que le jeu ait été fait n’importe comment ou qu’il ne soit pas équilibré en termes de structure, il n’y a pas de « bon » ou de « mauvais » tarot ou oracle… a priori. Quel que soit le thème du jeu, le principal est que les cartes plaisent à celui/celle qui s’en sert. En d’autres termes, tout est une question de sensibilité et de subjectivité. Ainsi, certain(e)s préféreront des représentations classiques type tarot de Marseille, d’Oswald Wirth, d’Aleister Crowley ou Rider-Waite Smith, tandis que d’autres iront plus naturellement vers des univers féeriques, fantastiques, légendaires, mythologiques, païens, ou même littéraires.

 

Côté tarot

Néanmoins, dans le cas d’un tarot, il est souvent conseillé de commencer par un tarot de Marseille ou un Rider-Waite Smith. Non pas que leur efficacité soit incontestablement plus grande que celle d’un autre type de tarot, mais ils présentent un avantage non négligeable lorsqu’on commence. En effet, ils sont les deux principaux modèles dont s’inspirent les autres traditions, mais aussi la majorité des jeux qui sont produits de nos jours. Le choix sera guidé par les affinités du cartomancien avec chacune des visions du Monde qui sont présentées dans ces deux traditions : judéo-chrétienne pour le tarot de Marseille, areligieuse et universelle pour le Rider-Waite Smith Tarot.

Pour ma part, j’aime tout particulièrement les jeux qui mettent en scène des décors féeriques et qui possèdent des arcanes majeurs et mineurs entièrement illustrés (c’est le propre des jeux de type Rider-Waite Smith !). Cela dit, j’apprécie toujours les tarots de type Marseille, qui restent ceux avec lesquels j’ai commencé !

S’il n’y a pas de règle en soi pour choisir un tarot, on s’aperçoit rapidement avec un peu de pratique que certains jeux sont parfois inutilisables pour la divination. Par manque de structure, bien souvent. Il est en effet important, dans la mesure où l’on travaille avec des symboles, que les cartes puissent délivrer leur message. Ceci est justement possible grâce à la présence de certains symboles sur celles-ci, dans leur structure interne. Avec un peu d’habitude, chacun peut faire la différence entre un jeu utilisable à des fins divinatoires et un jeu inutilisable. Ainsi, certains jeux seront davantage destinés à la collection qu’à la lecture.

En dehors de cela, le principal est que le cartomancien soit en affinité et à l’aise avec son jeu, quel qu’en soit le thème. Certains auront plus de facilité avec des tarots type Marseille, d’autres avec des jeux de type Rider-Waite Smith. Dans tous les cas, c’est la sensation d’être à l’aise avec la symbolique de son propre jeu qui fait la qualité des interprétations (si on l’apprécie, l’assimilation du langage symbolique véhiculé par les cartes sera facilitée).

 

Côté oracles

Quant aux oracles, la « règle » pour les choisir est à peu près la même, à cela près qu’il n’existe pas de structure prédéfinie pour ce type de jeu, comme on l’a dit plus haut. Ainsi, il convient à chacun de voir quel type d’oracle lui convient. Chaque jeu possède ainsi sa propre structure, sa propre logique, même si les oracles fonctionnent toujours plus ou moins sur les mêmes principes. À chacun, donc, de voir exactement quel(s) jeu(x) lui convien(en)t. Généralement, le Petit Lenormand permet de s’initier aux oracles (et d’obtenir s’excellents résultats avec l’expérience), car il est plutôt facile d’accès en raison de son système particulier très cadré.

Comme pour les tarots, il existe une multitude d’oracles, et le choix peut s’avérer difficile. Là encore, le cartomancien doit se faire son opinion par lui-même, en se renseignant sur les jeux et en allant voir les cartes, soit sur Internet soit en boutique, afin de s’en faire une idée précise. Les thèmes représentés dans les oracles sont aussi variés que dans les tarots. On trouve aussi bien des jeux païens que féeriques, tandis que d’autres sont fondés sur les univers tzigane, chrétien, ou tout simplement sur des symboles de la vie de tous les jours. Les oracles les plus utilisés sont en général le Petit Lenormand, le Grand Lenormand (quoique moins facile d’accès que le premier), le Belline, l’Oracle Gé, pour ne citer que ceux-là.

Où se procurer tarots et oracles ?

Même s’il est possible de se procurer ce genre d’outils dans des grandes surfaces multimédias (type F*ac ou V*rgin), acheter ailleurs après avoir comparé les prix se révèle souvent plus avantageux pour le porte-monnaie. En effet, les tarifs sont très variables. À titre indicatif, certains jeux ont été vus à 38€ à la F*ac alors qu’ils sont vendus à 24€ ailleurs.

Le plus judicieux reste d’aller soit en boutique ésotérique (et parfois en librairie généraliste), soit sur internet. Bien sûr, afin d’éviter de se retrouver avec un jeu qui finalement ne nous plaît pas, il est conseillé de le voir d’abord en vrai dans une boutique ou en ligne sur internet (certains sites proposent des aperçus des cartes) pour vérifier si l’on est attiré par les cartes ou non.

(© Morrigann Moonshadow, le 11 octobre 2009. Reproduction partielle ou totale strictement interdite.)

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